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Les concessions de jouissance en France (1816-1848)

Les lettres noires ressortent sur le cadre doré : « Donné par le Roi. » Pourtant, ce tableau n’appartient pas à la commune qui s’en croit propriétaire depuis deux siècles, mais à l’État qui l’a affecté au musée du Louvre. Il a seulement été « concédé en jouissance » à cette commune dans la première moitié du XIXe siècle. Quelle réalité juridique se cache derrière cette expression forgée en 1816 ? Quelle est la distinction avec les autres types de dépôts et avec les dons, eux aussi consentis au XIXe siècle ?

Cette politique devra être comparée avec les situations et pratiques d’autres pays européens pour en mettre en valeur la singularité. Par ailleurs, si ce phénomène a des racines anciennes, ses répercussions sont très actuelles puisqu’il y a eu une appropriation locale de ces œuvres, remise en cause à l’occasion des opérations de récolement décennal qui font apparaître la propriété de l’État et le caractère réversible de ces libéralités. C’est alors une mémoire patrimoniale, contenue dans ces objets, qui est questionnée ainsi que le rôle du musée du Louvre – et à travers lui de l’État – dans la distribution des images et de la culture.

Mélanie BUDIN a démarré son doctorat par le projet en 2023 (mention « Études patrimoniales ») sous la direction de Cécile Vincent-Cassy (CY Cergy Paris Université) et la codirection de Béatrice Lauwick (musée du Louvre).


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
INP (28 novembre 2023). Les concessions de jouissance en France (1816-1848). Variations patrimoniales. Le carnet de l’INP. Consulté le 14 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/qd28


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